Il y a déjà 3 ans, comme tant d’autres personnes, je vivais la folle expérience d’un burnout.
A travers nos bobos et toutes les manifestations physiques, notre corps cherche à nous délivrer des messages. En nous débranchant de la matrice, le burnout est en quelque sorte un degré ultime de cette expression corporelle.
Notre être profond utilise cette matérialisation brutale pour nous faire comprendre que nous nous sommes complètement éloignés de ce qui nous fait du bien. Le chemin de la vie nous a porté à faire des choix qui ne nous correspondent plus et cela nous rend malheureux au quotidien alors que nous nous obstinons dans cette direction.
Chacun est libre de vivre cette expérience à sa manière et d’accepter ou non d’être débranché de cette matrice nourricière dans laquelle nous sommes nés, nous avons grandi et avons construit nos repères.
Mais la question à se poser est : “sur la base de quoi ai-je construit mes repères ? Sur la véritable connaissance de moi ou sur la peur d’être moi ?
Après le burnout, la fuite est souvent la première réaction qui s’offre à nous. Etre soi peut sembler difficile car cela implique des changements, des choix, de grands chamboulements parfois. Alors, il se peut que nous nous réfugions vers des remèdes qui n’en sont pas vraiment, comme les anti-dépresseurs par exemple. Ainsi, nous cherchons à nous rassurer en reprenant notre vie d’avant pour nous reconnecter à la matrice, si rassurante en apparence.
Pour ma part, j’ai eu l’intuition qu’il ne fallait pas accepter ce chant des sirènes et que la vérité était ailleurs. Alors, j’ai cherché la véritable raison à cet épuisement professionnel, comme il est traduit en français.
Bien sûr tout a pris sa source dans un excès de travail, un excès de conscience professionnelle, un excès de perfectionnisme, un excès de besoin de se prouver qu’on est à la hauteur. Chercher sa place sans la trouver vraiment, enfouir ses rêves dans une petite boîte et la refermer. Recouvrir chacun d’eux d’un voile obscur à tel point qu’on ne sait même plus qu’ils sont là.
Puis, finir par s’oublier et oublier qui l’on est. Voilà la véritable raison du burnout.
Mais alors que tout semble si sombre, le burnout est en fait une seconde chance. Car, comme les deux faces d’une même médaille, aussi profond est le désespoir que l’on vit lorsque le burnout surgit, aussi magnifique est le bonheur de comprendre le message qu’il recèle : savoir se rencontrer ou plus encore, accepter de se rencontrer.
Un burnout est une occasion merveilleuse de se recentrer sur soi. D’oser se poser la question « mais en fait j’aurais envie de quoi, moi ? ».
En acceptant de ne plus savoir qui l’on est et de (re)devenir l’explorateur de soi-même, le burnout se transforme en une passionnante aventure.
Réapprendre à écouter notre petite voix(e) intérieure. Reprendre goût aux activités que l’on “avait mises de côté” par manque de temps ou d’argent. S’inscrire à un cours de théâtre ou de chant parce qu’on a « toujours eu envie de le faire » et qu’on se l’est interdit pour de très bonnes raisons. Redevenir un enfant qui découvre le monde et s’émerveille devant toutes les possibilités qui s’offrent à lui. Puis, décider d’être vraiment soi, en envisageant réellement ces possibilités.
Oser avoir des envies et les vivre.
Oser être soi.
Guérir d’un burnout c’est aussi s’accepter tel que l’on est pour cesser de vouloir être quelqu’un d’autre. S’aimer sans condition, se chouchouter, se faire du bien, se trouver beau 🙂
Abandonner une bonne fois pour toutes ses peurs et avancer dans le cœur.
Car enfin, lorsqu’on réapprend à se faire plaisir en prenant les décisions qui nous font du bien, la vie reprend toutes les couleurs de l’arc en ciel et les synchronicités se mettent en place pour nous aider à être heureux, tout simplement.