Journal d’une nomade #2 L’organisation

Si vous avez lu l’épisode 1 du Journal d’une nomade, vous savez donc que mi novembre j’ai pris la décision de tout quitter pour commencer une aventure de nomade. Cet élan du coeur a été si fort que je n’ai (presque) pas douté. La décision ayant été “facile” il restait à organiser ce voyage…

Un peu comme un joueur de casino, je me suis présentée à la porte de ce rêve en étant tellement certaine que j’allais gagner, que j’ai décidé de ne pas organiser ce voyage ! Enfin, le moins possible et surtout le plus tard possible. Mais pourquoi autant de risque, me diriez-vous ?

Dans ma conception de l’aventure, la part de l’improvisaton et donc de la spontanéité, est primordiale car c’est cette part de folie qui nous ouvre les portes vers l’inconnu et les surprises de la vie (selon moi). Il est vrai qu’avec notre super mental nous aimons, ou plutôt nous ressentons le besoin de tout prévoir, tout organiser. Mais prévoir et organiser découle aussi de la peur de ne pas maitriser et donc du besoin de controler. Alors, comme j’aime expérimenter ce que je dis, j’ai voulu vibrer totalement dans la confiance pour laisser la Vie s’écouler (en tapant ce mot, j’ai écrit “s’écouter” et je trouve cela encore plus juste) et donc s’écouter aussi…

Je dis souvent que nous sommes à l’image de la Nature, car nous faisons partie du règne du Vivant. Tout dans la nature est juste, vibre à sa bonne place et de la manière la plus belle qui soit sans laisser de place au doute.

Par conséquent, comme cette petite fleur qui pousse et ne se pose aucune question sur la couleur de ses pétales ou la forme de ses feuilles, j’ai eu envie de vibrer sur la fréquence de la nature afin d’expérimenter un total lâcher-prise de la situation. C’est un jeu un peu fou et tellement drôle à la fois, décider de ne rien décider. Enfin, jusqu’à un certain point ! ahahah 🙂 Donc dans cette aventure j’ai essayé d’expérimenter l’état naturel de la situation qui allait se jouer devant moi tout en mettant les intentions de ce que je souhaitais pour moi..

Ainsi, novembre puis décembre sont passés, me laissant le temps de me consacrer à d’autres activités plus propices à cette période, comme le lancement de mon studio de Yoga en ligne et les fêtes de Noël avec mes enfants.

Sans m’en rendre compte, pendant ce temps, mon mental avait repris les commandes… Mon esprit guerrier et volontaire avait grignoté ma belle insouciance, de la manière la plus discrète qui soit. Par peur de ne pas maîtriser ce changement de vie, mon “mental” plannificateur avait recommencé ses injonctions de petit commandant.

Je m’appretais à mettre en place un rythme digne d’un boot camp ! Levée tôt, méditation, enregistrement d’une séance de yoga pour le studio, recherches des écolieux pour le woofing et piscine 5 fois par semaine…

Persuadée que cette organisation me mènerait au bon déroulement des opérations, j’ai débuté le 2 janvier sur cette lancée. Puis dès le lendemain, un mauvais mouvement m’a occasionné une vive douleur à la hanche droite. Pourtant, toujours téléguidée par ce mental fonceur, je n’ai pas voulu prendre cette alarme au sérieux, j’ai donc enchainée une seconde journée de marathon.

Le troisième jour je ne pouvais plus bouger. Marcher pour me déplacer chez moi était devenu difficile tant la douleur s’était propagée dans les deux hanches, fesses, psoas…

C’est alors seulement à ce moment extrème que je suis sortie de cet hypnotisme et que j’ai pris conscience du message qui m’était envoyé.

Non, je ne devais pas organiser cette aventure de nomade de cette manière.

Dans cette prise de conscience, j’avais compris que cet élan du coeur allait trouver toute sa richesse en restant dans le coeur. J’étais donc totalement à côté de la plaque…

Dans le coeur, j’ai accepté de me reposer, de ne plus tourner de séances de yoga, ni même de profiter de la piscine pour nager. Mon corps devait rester immobile et mon esprit au repos également.

J’ai donc lâché prise sur l’organisation en cultivant simplement la foi que tout ce que je voulais vivre après le 31 janvier se ferait de la manière la plus simple, la plus naturelle, comme les jeunes pétales poussent.

C’est étonnant de se retrouver à vivre ce genre de situation alors que je suis plutôt aguerrie en matière de conscience et de présence du mental. C’est intêressant aussi de voir que malgrè toute mon expérience je suis encore en apprentissage et que la vie nous montre que nous restons des étudiants. Cela rend humble de ne jamais se dire que l’on a tout compris. La vie nous transmet tant d’enseignements, il ne tient qu’à nous de les comprendre…

Alors la suite de l’histoire ? J’ai pris tout le temps que j’ai senti pour ne plus me préoccuper de mon projet. J’ai abandonné mes attentes et mes projections et je me suis laissée guider. J’ai posé l’intention claire que tout ce que j’entreprends se fait dans la joie, la simplicité et le succès.

J’avais réussi à me connecter à la vibration de la nature qui ne doute de rien et simplement sait que tout se passe bien. Miraculeusement, j’ai trouvé la voiture et la tente de toit dont j’avais besoin. Le timing, les conditions, les synchronicités ont été parfaites pour que je quitte mon appartement le 31 janvier et que je sois prête pour vivre l’aventure qui faisait palpiter mon coeur. Quelle belle leçon sur la nécessité de lâcher-prise et les cadeaux que l’on reçoit en acceptant de laisser faire la magie de la vie…

Dans le prochain épisode, je vous partagerai la vie dans un écolieu, le woofing et l’aventura 🙂

Merci d’avoir lu cet article et à bientôt pour la suite !

Cathy

Si vous souhaitez suivre mon aventure nomade, rejoignez ma chaine Youtube : Les Pionniers du Nouveau Monde. La petite cloche et le pouce bleu pour mettre les algorithmes dans notre poche et c’est parti pour la découverte !