Journal d’une nomade #1 La décision

Selon le Larousse, un nomade est une personne qui n’a pas de domicile fixe. On peut le nommer de voyageur, vagabond, errant, itinérant ou ambulant.

Il y a bien longtemps, lorsque je pensais au nomadisme, je mettais une emprunte un peu péjorative sur cette étiquette. Bien que je m’efforçais de ne pas “juger”, je ressentais une sorte de malaise, une insécurité affichée, une volonté de se marginaliser et donc de rejeter le système et cela ne me plaisais pas.

Pourtant, dans le tréfonds de mon âme, il y a toujours eu une voyageuse, une vagabonde, une rebelle de la société. Je regarde des vidéos de nomades depuis des années, leurs équipements, leur vie au quotidien. Je m’endors devant ces mini reportages et dans mes rêves je m’imagine à leur place…

Forest Gump a prononcé cette phrase qui est devenue une vérité pour moi depuis que je l’ai entendue, “La vie, c’est comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber”. La vie est faîte de surprises, on ne s’imagine pas ce que l’on va être amené à traverser ni à quel point cela va remettre en perspective nos croyances profondes, et c’est justement ça que j’adore dans l’aventure de la vie.

En 2021, lorsque j’ai quitté la région parisienne pour m’installer à Bordeaux, je me voyais poser mes valises, m’enraciner, m’y sentir bien, démarrer une nouvelle et longue page de ma vie.

Pourtant rien ne sait passé de cette manière. Bien que cette ville soit très agréable à vivre au quotidien, je ne m’y sentais pas complètement bien. Mon énergie était décalée et j’aspirais à autre chose… Plus de grands espaces verts, de simplicité, de rapports humains authentiques, de silence, de consommation consciente…

C’est lors d’un voyage en train Hyères-Bordeaux, que cette idée incroyable m’est apparue.

Puisque je ne me sens pas chez moi ici, que mon fils n’a pas voulu me suivre à Bordeaux et que ma fille ne s’y plait pas non plus, pourquoi rester ? Pourquoi je n’irai pas explorer des régions qui m’attirent et que je ne connais pas encore, dans l’idée de trouver enfin ma terre d’accueil ?

Immédiatement quelque chose s’est déclenché en moi. Des questions autour de mon équilibre financier, de ma vie au quotidien, du fil rouge de ce voyage, de l’équilibre de mes enfants, de mon chat, de mes affaires personnelles. Une liste de villes et de régions s’est mise à danser devant mes yeux, au rythme de ces paysages magnifiques qui défilaient devant la fenêtre de ce train.

Assise là, le coeur palpitant, le sourire aux lèvres, les yeux équarquillés, toutes les idées se mettaient en place, comme une danse, comme une é-vie-danse. Mon âme prenait les commandes de ce projet, tellement heureuse que je lui laisse enfin l’occasion de l’envisager.

Les jours qui ont suivi, cette idée ne m’a plus quittée. Je devais prendre une décision concernant ma location à Bordeaux. Que fais-je ? J’envoie le courrier de résiliation de mon bail ou non ? Je reste dans cette sécurité ou je pars à l’aventure ?

Mon coeur bat fort, j’ai peur et pourtant j’en rêve d’envie.

Mon mental me dit “et si je me trompais ? “. Et si c’était une bétise ? Après tout, je suis bien ici, mon appart est top, le studio de yoga à l’intérieur est magnifique…”

C’est difficile de faire la part des choses dans ce cas là.

Parfois la peur est tellement grande que nos rêves s’évanouissent, comme un mirage dans un désert.

Parfois l’envie du coeur est tellement forte que rien ne peut plus l’arrêter.

C’est donc dans ce dialogue intérieur que j’ai pris une des plus importantes décisions de ma vie.

Je lâche tout et je deviens nomade.

Je laisse couler les étiquettes et j’embrasse la vie comme j’ai envie de la mener. Certains de mes proches ont trouvé le projet grandiose ou alors courageux, un peu fou, complètement déraisonnable. Autant de regards que d’être humain. Comme moi, quelle est l’étiquette posée sur le mot de nomadisme ?

De mon côté, j’ai commencé enfin à reprendre mon souffle, galvanisée par l’aventure qui s’offrait à moi dans ce paysage tellement lisse depuis ma venue à Bordeaux.

En envoyant ma lettre de résiliation je savais que j’avais 3 mois pour organiser ce grand départ.

À travers l’excitation et la joie ressentie dans ce train, j’ai compris que ce projet était bien plus grand que moi, c’est un projet de mon âme, comme une balise, un départ essentiel à la suite de ma vie, un grand tournant incontournable.

Alors, afin de rester dans cette énergie et de me relier aux cadeaux de la vie (que j’appelle les cadeaux divins), j’ai décidé d’organiser ce projet en utilisant le moins possible mon mental pour laisser oeuvrer les synchronicités. Un défi de taille car lâcher le mental dans une situation comme celle-ci revient à sauter dans le vide, sans être certaine que l’on est bien attachée !

Je vous propose donc de me retrouver dans le prochain épisode où je vais vous raconter comment ce projet s’est organisé et où il m’a mené.

À bientôt pour la suite de l’aventure !

Cathy

Si vous souhaitez suivre mon aventure nomade, rejoignez ma chaine Youtube : Les Pionniers du Nouveau Monde. La petite cloche et le pouce bleu pour mettre les algorithmes dans notre poche et c’est parti pour la découverte !